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اغرم نوكدال ورزازات
12 octobre 2016

LES PERSONNAGES DANS CANDIDE


LES PERSONNAGES DANS CANDIDE
Il est clair que les deux personnages principaux, Candide et Pangloss, ont été scrutés sous toutes leurs coutures dans d'autres chapitres. Ils sont en effet partie intégrante de la texture essentielle de l'oeuvre. Il reste donc ici à apprécier les autres personnages. Soit : Thunder-ten-tronckh, Cunégonde, la vieille, Cacambo et Martin. 

Thunder-ten-Tronckh constitue plus un symbole qu'un personnage. Nom propre délibérément ridicule, évoquant un tonnerre impuissant, il véhicule le mépris de Voltaire pour la noblesse et ses prétentions insensées. 
Le fils Thunder-ten-Tronckh prolonge l'image du père, mais d'une manière finalement plus cynique. On s'attendait à une humanité réussie, mieux en tout cas que chez le paternel casse-pied, mais le fils se montre aussi obtus que le père. Candide, qu'il retrouve pourtant avec émotion dans sa mission du Paraguai, devient insolent dès qu'il annonce son intention de marier Cunégonde - n'a-t-elle pas 72 quartiers! Candide, qui pourtant a sauvé Cunégonde de la mort, reçoit de son frère le plat de la lame au visage. Le fils est donc pire que le père : ayant profession de suivre les préceptes du bon Jésus, il témoigne au contraire d'arrogance et d'insensibilité. Le décodage en est simple : l'auteur déteste encore plus la religion que le pouvoir royal. On notera justement que c'est dans un contexte militaire que le prêtre apparaît : pouvoir et religion, pour Voltaire, ont toujours été liés en coulisse. 
Cunégonde représente la fille "facile" de bonne famille, dont l'habileté langagière, voire même une capacité toute panglossienne à recouvrir de termes nobles une attitude plutôt putassière, illustre clairement la naïveté de Candide : cette femme ne le vaut pas. La laideur qui l'afflige à la fin, sorte de révélateur tardif de sa véritable valeur, finit par rejoindre Candide et lui imposer la vraie nature de la donzelle vieillissante. Notre héros ressemble en cela à Pangloss : il faut à tous deux un long cheminement pour en arriver à appréhender le réel d'une manière objective. Il demeure que l'erreur de Pangloss est fondamentale alors que celle de Candide, plus tendre, provient davantage de son jeune âge et des illusions amoureuses qui l'accompagnent souvent. 
La vieille apparaît au chapitre 7. La vieille occupe une place quelque peu importante. Les chapitres 11 et 12 lui sont consacrés en entier : ils constituent une vaste citation de l'histoire de la vieille. Comme il y a 30 chapitres, cela fait déjà un 1/15 de l'oeuvre de consacré à la vieille. à cela s'ajoutent quelques passages, notamment vers la fin, où elle apparaît. Le sens de ce personnage, outre qu'il contribue, comme plusieurs autres, à constituer un démenti vivant aux élucubrations de Pangloss, occupe une autre fonction, plus importante : la vieille dépeint par avance ce que sera Cunégonde une fois atteint le troisième âge. En effet, ce n'est pas pour rien que Voltaire lui a attribué une naissance noble et une vie aventureuse aux multiples couchettes forcées chez moult brutes impériales. La belle Cunégonde, dont Candide demeurera si longtemps l'amoureux transi, est une "vieille-en-devenir". Elle constitue le signe tangible de la naïveté naturelle de Candide. La préfiguration s'actualisera : Cunégonde, au dernier chapitre, sa beauté amochée par les multiples ébats licencieux, auxquels elle ne se refusait pas tant que ça, ressemble étrangement à la vieille. Leur cheminement se résume en trois mots : noblesse, ébats, vieillesse. 
Cacambo représente l'expérience concrète. C'est le contrepoint réaliste à la candeur du jeune héros. Son nom, d'ailleurs, sent son métissage et les racines populaires. Voltaire le dit explicitement au début du chapitre 14 : "C'était un quart d'espagnol, né d'un métis dans le Tucuman ;[...]" Il est chargé d'expérience et constitue par là un contrepoids aux divagations de Pangloss. La citation précédente continue ainsi : "il avait été enfant de choeur, sacristain, matelot, moine, facteur, soldat, laquais." Effectivement, Cacambo rappelera Candide à la réalité par de petites phrases nourries par l'expérience, c'est-à-dire justes et cyniques. 

Martin est un Cacambo instruit. Comme ce dernier, il a été marqué par de multiples expériences. En fait, il faudrait plutôt parler d'épreuves. En effet, fin chapitre 19, on voit que Martin est choisi comme étant le plus malheureux parmi les plus malheureux. Non seulement est-il lui aussi un intellectuel (l'auteur précise que Martin est un savant), mais la multiplicité des périls qu'il a endurés s'avère considérable. Il ressemble donc à ce double titre à Pangloss, mais en constitue le miroir positif : un intellectuel sans rationalisation, tout à fait branché sur la réalité. Le lecteur voit donc par avance un Pangloss réussi, sorti de sa négation névrotique, préfiguration de ce que sera devenu enfin Pangloss au dernier chapitre. 
Il faudrait enfin mentionner quelques personnages secondaires, mais ils n'ont qu'une utilité ponctuelle. Le frère Giroflée a pour fonction de montrer le laxisme sexuel du clergé. Procuranté, noble vénitien, constitue une incarnation de la noblesse enfin sortie de ses 72 quartiers et autres mythomanies. C'est un Thunder-ten-Tronckh réussi, tout comme Martin est un Pangloss réussi.
Personnages dans CANDIDE (autre proposition) 
Ce conte philosophique a été publié en 1759. C'est une période pénible pour Voltaire (guerre de 7 ans entre la France et la Prusse très meurtrière). Il y également eu un tremblement de terre très dévastateur à Lisbonne en 1755 qui l'a beaucoup marqué. Ce conte est une réflexion sur le mystère du mal et sur comment concilier l'existence du mal sur terre avec l'existence de Dieu. Le livre est publié simultanément à Genève, en Angleterre et en France. Il est présenté comme un ouvrage traduit de l'Allemand par le Dr Ralph. Les romans, à l'époque, ne sont pas signés. Les romans sont superficiels, contrairement au théâtre considéré comme bien supérieur.
Ce conte est basé, comme le signale son nom, sur le personnage principal qui se nomme Candide. Ici, le lecteur est le spectateur de l’évolution du caractère et de la réflexion de Candide.

Tout au long de ce roman, qui est un conte philosophique, Voltaire critique implicitement l’Optimisme et la Religion et ses représentants. En effet, le lecteur attentif remarque que Voltaire créé un certain affrontement entre l’Optimisme, qui est personnifié par Pangloss, et le Pessimisme, qui est personnifié par Martin…l’un ne pouvant pas prévaloir l’autre.

Candide
" Sa physionomie annonçait son âme. ". Voltaire nous décrit Candide comme un personnage peu crédible et très crédule. Il croit aveuglément à la philosophie de Pangloss, le précepteur du château. Il ne pense jamais par lui-même, cherche toujours conseil auprès de quelqu’un d’autre que lui et est très dépendant de Pangloss. C’est vers la fin du conte que Candide pourra pour la première fois, faire taire Pangloss et lui exposer sa pensée sans redouter quelque moquerie de sa part.

Naïf et insouciant, le jeune Candide aime éperdument la belle Cunégonde mais seulement pour ses attraits, je cite, " fraîche, grasse et appétissante ".

C’est d’ailleurs à cause d’elle que Candide se fait renvoyer du beau château de Thunder-ten-tronckh comme Adam se fit renvoyer du Jardin d’Eden lorsqu’il goûta au fruit défendu, Cunégonde étant ici le fruit défendu.

Cunégonde
C’est la fille du baron de Thunder-ten-tronckh.

En intégrant le personnage de Cunégonde à ce conte quelque peu épique, Voltaire cherche à démontrer que les femmes ne sont que des sources d’ennuis. Le renvoi de Candide du château en est un très bel exemple. Rappelons que Voltaire se sert beaucoup de sources Antiques et qu’une femme d’une très grande beauté nommée Hélène était la cause de la Guerre de Troie et de sa décadence. C’est une fois encore, un argument assez dépréciatif contre les femmes.

Pangloss
" Le précepteur Pangloss était l’oracle de la maison. " Rien qu’avec ces quelques mots, Voltaire nous présente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte. Pangloss est un disserte en tout point, il avance des théories sur l’Optimisme inspirées de Leibniz qui finissent par devenir de plus en plus pathétiques vers la fin du récit..

Voltaire, qui n’aime pas ce genre de personnage, nous met en garde contre de pareilles gens.

Martin
C’est l’opposé de Pangloss. Très terre-à-terre à cause de ses expériences malheureuses, il donne de très bons conseils à Candide quand celui-ci en demande. Il rencontrera Candide au chapitre 19 quand Candide s’apprête à retourner en Europe.

Cacambo
Il est un des rares personnages à donner des conseils utiles à Candide, avec la vieille et Martin. Il a apparemment beaucoup d’expérience car il sait quoi faire en toute circonstance.

Voltaire veut que le lecteur tire une leçon de son conte : il vaut mieux cultiver son jardin et trouver sa propre harmonie plutôt que de s’occuper de celle du monde et de philosopher sur celle-c

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